HISTOIRE DE LA SAGESSE D’HAUBOURDIN
I. LA FONDATION DE L’ETABLISSEMENT.
L’Ecole est fondée en 1820 par Mme Louise Legrand, religieuse chassée de son monastère par la Révolution. En 1840, celle-
Selon un historique de La Sagesse écrit vers 1900, les Sœurs « éprouvèrent d’abord des peines de tout genre dans cet établissement (..) le désordre était complet. Les bâtiments mal entretenus tombaient en ruines, les pensionnaires avaient pour dortoir des greniers (..) elles étaient au nombre de 70 dont 40 internes et elles oubliaient gaiement les désagréments (..) en se livrant à la dissipation et même aux plus graves légèretés (..)». Pour régler ces problèmes, des travaux furent entrepris et l’effectif « ne tarda pas à être réduit à une quinzaine de jeunes filles remplies d’excellentes dispositions..».
En 1841, Mme Legrand (décédée en 1849) vend à la Congrégation sa maison, deux jardins, des cours et une prairie et entre dans les ordres.
II. UNE FORTE PRESENCE A HAUBOURDIN AU XIXe S.
L’œuvre des Filles de La sagesse dans notre ville sera vite multiforme :
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Dès 1866/68, le Pensionnat présentait des élèves aux examens religieux et officiels.
En 1867, se termine la construction de la Chapelle du Pensionnat, dédiée au Sacré-
En 1870, celui-
En 1899, l’asile communal et les classes communales sont laïcisés. Sera alors ouverte l’Ecole du Sacré-
Au pensionnat, restent un asile gratuit (remplacé en 1906 par une classe enfantine mixte) et deux classes d’externat.
III. LE XXe S. : DES GUERRES A L’OUVERTURE SOCIALE.
Comme le reste d’Haubourdin, le Pensionnat est touché par les deux guerres mondiales : en 1914, l’établissement reçoit l’ordre de fermer ses classes et devient un hôpital militaire sur lequel flotte le drapeau allemand (Résistance passive des Sœurs). La Seconde Guerre Mondiale laisse une partie du Pensionnat en ruine.
Au lendemain de la guerre, en 1946, la Chère Mère Sainte Stéphanie quitte la direction de la Congrégation des Filles de la Sagesse et vient achever sa carrière à Haubourdin. Il y a alors 39 sœurs, 260 élèves au Pensionnat (dont 176 pensionnaires), une classe enfantine mixte de 51 élèves logée au Pensionnat et 3 classes primaires externes au 39 rue Vanderhaghen.
Le Pensionnat se compose alors de 4 classes primaires, un Cours complémentaire (Collège), une Section féminine (pour les élèves moins bons) et un Second cycle secondaire (Lycée).
Plusieurs changements vont alors survenir : transfert de l’externat au Sacré-
La suppression du Lycée (17 élèves en 1946, 8 en 1950) « mit un certain désarroi dans le milieu habituel où se recrutaient précédemment les meilleures élèves (..) » (Rapport de 1957).
Le nombre des pensionnaires diminue alors fortement. Les externes devenant de plus en plus nombreux, des dortoirs sont convertis en classes, des enseignantes laïques sont engagées
Dans les années 1950 et 1960, les Sœurs s’occupent aussi d’une colonie de vacances paroissiale, d’un centre aéré en août, du patronage du jeudi, des écoles du Sacré-
De 1844 à 1965, 121 élèves sont devenues Filles de la Sagesse, 106 sont entrées dans d’autres congrégations.
Le Collège vers 1967 « était un pensionnat de jeunes filles, composé de cinq classes dont deux de 6e. Certains enseignants étaient des religieuses mais il y avait de plus en plus de laïcs. Les élèves portaient un uniforme : jupe bleu marine, veste avec écusson, chaussettes blanches et petits souliers. Il fallait faire attention à sa façon de parler, de s’habiller et surtout obéir. Le jour de congé était le jeudi et non le mercredi. Le samedi, les élèves avaient cours jusqu’à 16 H 30 » (témoignage de Mme Boidin, ancienne enseignante).
IV. L’ETABLISSEMENT MIXTE.
En 1968/69, avec l’évolution des mentalités, les pensionnaires sont de moins en moins nombreuses et le prix de la scolarité augmente en conséquence. Beaucoup de religieuses quittent l’établissement dont la survie est en jeu.
En juin 1969, la décision est prise de fermer le Pensionnat. La solution choisie fut la mixité, en 6e dès 1970. Le collège devient mixte en 4 ans. D’année en année, le nombre d’élèves augmente pour atteindre le chiffre de 14 classes en Collège et 17 à l’Ecole.
Dans les années 1970, les dortoirs sont transformés en classes, la galerie est refaite en dur, une salle de sports édifiée au fond de la cour, le bas de la chapelle transformé en atelier de technologie et classes. En 2003, est détruit le bâtiment contigu à la salle de sport. En 2007, la Chapelle est arasée : seul le rez-
Les directeurs successifs sont alors Sœur Marie-
En avril 1993, les Sœurs quittaient l’Etablissement. Des liens sont cependant gardés par notre appartenance au Réseau Sagesse.
** René Choquet professeur d’histoire **